Comme la plupart des après-midis de son temps libre, Hime aime se promener en ville à l’affut de petites boutiques, c’était l’occasion de faire un peu de shoping par cet après-midi ensoleillé. Et puis cela fait bien longtemps qu’elle n’avait plus rien acheter, soit par manque de temps ou alors elle n’en avait pas envie. Et puis elle voulait se faire un cadeau et aujourd’hui en était l’occasion.

Elle s’engagea dans une petite rue, qu’elle ne connaissait pas au paravent. Elle continua lentement dans cette rue, et elle aperçu une boutique d’antiquaire, la devanture était en bon état, elle aimait beaucoup les boutiques d’antiquités, observer ces vielles choses qui avaient leur histoire et qui ont déjà vécue. Elle resta à regarder la devanture pendant quelques minutes, puis avec une sérénité totale, elle décida d’entrer dans ce magasin. Quand elle entra dans celui-ci, elle entendit un tintement de clochette et vit un jeune homme qui redressa et lui dit.

« Bienvenue, si vous cherchez quelque chose en particulier n’hésitez pas à demander ! Je suis à votre service ! »

Hime lui tourna le dos pour regarder quelques livres, elle qui aime beaucoup lire, c’est pour elle le lieu idéal. Elle le sentait l’observer, et comme si elle l’avait prévue il ajouta.

« Il fait beau aujourd’hui, vous ne trouver pas ?

-Oui, ce beau temps est rare. J’ai une demande pour vous, je cherche un livre un peu particulier pour une personne toute aussi particulière. »

Hime le regarde avec interrogation. Et plongea ses yeux dans les siens en attendent sa réponse avec impatience. Et regarda autour d’elle.

L’antiquaire lui sourit et alla près d’une étagère où il y a avait des livres assez ancien à vu d’œil. Il glissa son doigt sur les livres et en tira un pour le lui montrer. Et il lui dit.

« Vous trouverez votre bonheur dans ce rayonnage je pense… Tout dépend surtout de ce que la dite personne a de particulier… (Il attrapa un livre au hasard.) Prenez celui-ci par exemple ; c’est une vision pré visionnaire d’un monde totalitaire… Un livre de Georges Orwell… »

Il lui tendit ce livre. Et lui dit cette fois.

« Si vous savez un peu près ce que votre ami aime, je pourrais mieux vous aider si vous le désirez ! »

Elle sourit intérieurement, elle savait tout à fait ce qu’elle veut pour son ami en fait ce qu’il aime. Il adore les pièces de théâtre, aucuns doutes là-dessus. Mais elle ne si connait en rien dans les pièces de théâtre peut-être pourrait il la conseiller.

« Alors, mon ami adore les pièces de théâtre, et je souhaiterais être conseiller et avoir votre avis sur ce livre. Bien sur, je suis prête à mettre n’importe quel prix, du moment que c’est le livre que je veux. Et je souhaite que ce livre soit peu connu car mon ami à déjà lut beaucoup de pièces de théâtre et je veux qu’il ne la connaisse pas celle-ci. »

Elle esquiva un sourire, et s’approcha du rayonnage où c’était avancer l’antiquaire, et regarde un à un leur tranche pour connaitre leurs titres.

Elle n’en connaissait aucun, mais il faut dire qu’il n’allait que rarement dans les librairies, et qu’elle préférait les nouveaux livres. Elle détestait les vieux livres poussiéreux, mais elle adore les objets qui ont une histoire, et qui sont anciens.

Puis elle se redressa et regarda l’homme d’un air interrogateur, en attendent sa réponse.

Le jeune homme rejeta ses cheveux en arrière, et attrapa quelques livres poussiéreux pour les lui montrer. Et lui dit calmement.

- Celui-ci… Une pièce de théâtre Française aux atours ironiques racontant les aléas d’une femme plus que désagréable… Qui fini par être apprivoisée, comme l’indique son nom. Ces deux ci ont pour histoire principale l’histoire d’amour impossible entre deux jeunes gens… L’histoire coule de source, mais la plupart des connaisseurs aiment à les lire.

Et lui présenta enfin le troisième le livre qui avait apparemment vécu. Le temps avait passé et les pages, elles avaient jaunies.

-Songe d’une nuit d’été…Rien que le nom porte au désir de s’allonger dans l’herbe haute et de s’y endormir vous ne trouvez pas ? Lisez cette tirade, en quelques lignes seulement son auteur nous exprime tout son plaisir.

Elle lit la tirade et à peine avait elle eu le temps de terminer sa lecture que le jeune homme lui posait encore une question.

- Ce livre vous convient, ou vous en voudriez un autre…Plus jovial je dirais.

Hime se gratta la tête puis sourit.

-Non, je voudrais un livre qui raconte quelque chose de peu commun…d’orignal, voilà le mot qui conviendrait le mieux et puis je suis quasiment certaine qu’il les a déjà lus. Et puis effectivement je voudrais un livre plus...jovial, si bien sur vous en posséder, bien entendu.

Puis elle regarda sa montre avec inquiétude, comme si chaque minute de sa vie était importante.

Puis elle se rappela qu’elle était en présence de l’antiquaire alors elle se ressaisie et se redressa sans un mot. Maintenant elle se sentie idiote et impolie, ce n’était pas dans ces habitudes elle c’était toujours montrée aimable et agréable avec tout le monde mais là, elle n’arriva pas à l’expliquer, c’était certaine par habitude à force de ce retrouver seule, elle avait repris ses mauvaises habitudes et personne n’était là pour dire quoi ce soit alors au début elle en avait profité puis peu à peu c’était devenu normal pour elle puisqu’elle était presque toujours seule. Non, il était encore tant de ce ressaisir.

Elle lui décrocha l’un de ces plus beaux sourires puis enchaina.

-Si cela pourrez vous aider, il n’aime pas les histoires d’amours, sa lui rappelle trop son enfance, bref. Il ne veut pas non plus d’histoire trop banale, je dirais. Enfin, il voudrait quelque chose dont la fin de soit pas un drame, à dire vrai, enfant il aimait beaucoup les contes de fées, il y croyait mais son rêve a été briser.

Elle se sentie rougir, voilà qu’elle racontait sa vie à un homme qu’elle venait juste de rencontrer, elle se sentait honteuse et idiote de lui avoir mentie à propos du livre et de lui raconter sa vie sans intérêt.

-Euh…Ex…Excuser moi. Je ne voulais pas raconter sa vie, et puis en faite je vous ai mentie, comme je ne voulais pas passer pour une idiote, je vous ai dit que le livre est pour un ami, alors qu’il est pour moi. Sans que vous le sachiez je vous ai raconté ma vie, je suis désolée. Et au faite pour le livre ? Changent vite de sujet.

« Ne vous inquiétez pas… Ce sont des choses qui arrivent parfois. (Puis d’une voix presque inaudible : ) Enfin, pas ici… »

Elle aurait juré, l’avoir entendu dire quelque chose mais n’avait pas osé lui demander de répéter ce qu’il avait dit.
L’antiquaire se rapprocha d’une étagère située dans le fond de sa boutique, elle était plongée dans la pénombre dont seule une petite lampe à l’ampoule défectueuse éclairait.
D’une main habile il tira un livre à la couverture d’un marron profond. Sur ce dernier était inscrit en fines dorures : Grimm, Rapunzel. Déjà elle aimait la couverture, mais n'avait pas regarder le titre, c’était un bon début, non ?
Puis il se rapprocha de Hime, et lui tendit l’ouvrage.

« Ce n’est pas vraiment une pièce de théâtre comme convenu à la base. Mais je ne doute pas que cette histoire vous plaira. Outre mesure qu’il a beaucoup aidé une autre personne par le passé, ce livre renferme un autre message bien plus important. (Il fit une pause, reprenant sa respiration avant de conclure.) Mais je vous laisserais en apprécier les méandres chez vous. On découvre mieux les livres lorsque l’on est seul avec son propre monde… »

Elle resta un instant silencieuse et immobile, soucieuse de rien, juste heureuse, comme avant elle avait pu l’être. Puis elle se saisit du livre, elle toucha délicatement la couverture comme pour s’en imprégner, pour ne jamais oublier ; elle l’ouvrit pour regarder la première page et voulait tellement savoir qui avait pu écrit ce livre, elle était tellement prolongée dans ces pensées lorsqu’il lui avait dit de quel livre il s’agissait qu’elle n’avait pas entendue. Alors elle laissa glisser lentement son doigt sur le nom de l’auteur. Grimm, Rapunzel. Elle était certaine d’avoir déjà entendue parler de ce livre, voilà sa lui revient, c’était le livre que lui lisait son père tout les soirs et qu’elle n’avait finalement jamais retrouvé. Alors elle le voulait, elle le lirait calmement plus tard, sa lui rappellera son enfance, et comme cela elle n’oubliera pas. Jamais.

-Alors je le prends, dit-elle calmement tout en ce dirigeant vers le comptoir, il fait combien ?

En attendant la réponse de l’antiquaire, elle le tourna et l’ouvrir à la dernière page, son père y avait mis ses initiales, sans espoirs, elle regarda, et elle y vit les initiales de son père. Elle se retient de crier, elle était tellement heureuse. Elle donnerait n’importe quoi pour ce livre, et pas un autre, c’est celui la qu’elle voulait et lui seul. Puis elle lança un regard interrogateur à l’antiquaire tout en serrant le livre contre elle. Et elle s’aperçu alors que le livre sentait le vieux papier. Elle respira une grande bouffée d’air, le papier dans lequel était conservé ses propres souvenirs. Une chose est sûre, elle ne partirait pas sans l’ouvrage.

L'antiquaire regarda son glossaire pour déterminer le prix du livre, puis le referma pour le lui annoncer.

-Nul doute que ce livre vous était destiné. Alors je vous l’offre de bon cœur. Prenez-en grandement soin, ce qui émane de ce livre va bien au-delà de tout ce que vous aviez pu connaître jusqu’à lors.

Sans dire un mot, l'antiquaire s’enfonça dans les entrailles de son magasin, en laisse Hime seule. Alors serra le livre contre elle. C'est comme ci, il avait lu en elle, ce livre lui était destinée et elle en était certaine.

-Merci,merci beaucoup, dans un souffle mais si elle était certaine que l'antiquaire n'avait rien entendu.

Puis elle se dirigea vers la porte, se retourna une dernière fois pour balayer la boutique du regard, puis sortit dans un tintement de clochette. Hime s'arrête pour observer la devanture, puis tourna les talons pour retourner vers la route. A ce moment précis, Hime était sûre d'une chose, elle reviendrait très prochaine dans cette boutique, car cet antiquaire lui avait rendu le livre de son père sans même le savoir. Qui sait, si il avait d'autres trésors enfuit ? D'autres qui appartenait à ses parents... Elle l’espérait et elle reviendrait, comme elle approchait de la route, elle renforça l’étreinte qu'elle portait au livre, il lui était tellement précieux. Elle ne le lâcherait jamais, jamais, jusqu'à que la mort vienne la chercher.