*Gnia, Gnia, Gnia*

Traduction : je m'en fous royalement de ce que pouvait dire les aides cantinères en nosu servant cette....chose (?) gluante qui se disait être du riz avec des soba. J'avais de légers doutes quand aux matières premières....C'était vraiment du riz ce truc ? Je faisais glisser mon plateau choississant avec dépit, les plats qui étaient exposés. Au niveau de entrées, c'était pas glorieux et pour eviter tout problème là-dessus, je tairais le nom de ces entrées infâmes. Le plat principal...bah là on avait pas le choix, pareil pour tout le monde.
Déjà, je n'aimais pas beaucoup les sobas mais alors en plus, la seule chose mangeable était gluante et pas très ragoûtante ça donnait pas faim. Oui, Oui, j'étais obligée de manger ça alors que les vampires se nourrissaient de sang mais pour ne pas foutre en l'air ce....cet énorme secret vampirique, je devais en faire un minimum quand même. Et puis, M****e !!
D'un geste désagréable, je prenais une assiette et partis en quête d'une table et vide de préférence, j'avais tendance à détester la compagnie dite normale. Pis de toute façon, ils désertaient tous avec un regard béat quand je m'installais à une table. A croire qu'ils avaient compris que je n'aimais pas la compagnie ou peut-être pas. Leur sourire béat ne me disait rien qui vaille mais je m'en fichais éperduemment. Je balayais l'immense salle du regard. Toujours pas de table libre, un brouaha pas possible et un plafond tellement haut que les sons n'étaient absorbés par rien. Tout à coup, sourire ! Un table , une table libre ! Victory.
Je me mis à jouer des coudes pour l'atteindre, essayan de retenir les aliments sur mon plateau, pour manger c'était toujours mieux. A côté de moi, j'entendis une fille dire :

-Ouille !

Je me retournais levant le plateau au dessus de ma tête :

-Désolé, je suis pressé.

Et sur ses mots, je m'empressais d'aller m'asseoir à la table vide. Mission accomplie. Je prenais ma fourchette en main et la fit tourner avant d'enfourcher le riz -enfin vous voyez ce que je veux dire, le prendre sur la fourchette, parce qu'à part si vous avez du temps, piquer les grains de riz c'est pas très rapide-.
Je soupirais : le brouaha était insoutenable et je devais me lever pour aller chercher de l'eau. La poisse, je me demandais si ma gnia,gnia, gnia de bonne étoile était en grève ou si elle était partie au chômage. Parce que ça commençait à bien faire. D'accord, aller chercher de l'eau c'était pas une poisse si terrible mais je ne supportais les gens qui parlaient autour de moi, et encore moins ceux qui chuchotaient dès que j'arrivais dans les parages -plus de 5 mètres à la ronde !-. D'un pas décidé, je me levais et allais à l'autre bout de la cantine. Yosh, voilà justement les chuchotis que je détestais qui soulignaient mon passage. Qu'est-ce qu'ils avaient les gens à me reluquer comme ça ? J'étais pas -encore- une alienne ou un truc d'une autre planètes avec plusieurs bouches, vert et avec des antennes qui captent canal sat' !
Je prenais une carafe et la remplissait en balayant la salle du regard. En haut, en bas, à gauche, à droite, en face, derrière. Bien, personne ne me regardait, je prenais une blood-tablets et la fit difficilement passer dans ma gorge. Bon sang que c'était mauvais cette chose.
Nan, ce ne sont pas de plaintes, je n'oserais jamais me plaindre, ce sont des remarques désogligeantes c'est tout.
Je retournais m'assoir en trainant des pieds. Lorsque je m'asseyais, je me servais un verre. J'avais rempli la carafe à ras bord et tout coula sur moi et sur la table :

-Put....naise !

Ma Petite étoile, si tu m'entends, reprends ton boulot ou va mourir que je sache à quoi m'en tenir bon sang !
Derrièer moi, en face de moi, à côté de moi, je n'entendais plus rien, et je m'évertuais à essuyer l'eau sur mno uniforme avec des serviettes en papier. Vous avez déjà essayé ? C'est parfaitement chiant et vous avez l'air c*n à en mourir !

Les serviettes en papier, c'était bien mais juste pour s'essuyer à minima parce que franchement face à l'eau ça faisait pâle figure, c'est moi qui vou le dit ! Bon sang ! J'avais un nuage noir au dessus de ma tête qui s'amusait à faire de ma vie un calvaire terrible à tous les étages. Et je me demandais ce qui pouvait être pire aujourd'hui.

-Tiens, je vois que tu as renversé de m'eau sur ton uniforme !

Ça ! Ça c'était pire ! J'avais pas besoin qu'une fille me foute la honte en me parlant à voix haute et ne plus qu'on aie pitié de moi juste pour de l'eau....Pffff !
Je retenais tout soupir et autre petit bruitage dont j'avais le secret pour faire ch...pour embêter le monde. Je pris sèchement la serviette des mains de la fille en murmurant :

-Merci, même si j'en avais pas besoin...

Nan mais franchement, tout ce que je voulais c'est qu'on me laisse tranquille et quand ce n'était pas les mecs qui squattaient à côté de moi, les filles s'en chargeaient. Quoi que pour une fois, ce n'était pas trop méchant, mais j'étais de mauvais poil, un point c'est tout ! Beh c'est vrai, j'avais l'habitude des filles dans le genre geignarde qui venaient me dire d'arrêter d'attirer les garçons comme un aimant. Ma foi, j'y étais pour rien et si elles pouvaient les faire lâcher, j'en serais doublement heureuse !
J'essuyais lentement, mon uniforme avec ces trucs en papier inutlies et posais le petit paquet trempé dans un coin de mon plateau. Sans lever les yeux, je savais que la jeune fille était toujours là. Je soupirais :

-Si tu veux, il y a de la place sur ma table.

Je devinais que la fille allait venir, elle ne me paraissait pas familière, une nouvelle sûrement. Quand on est nouvelle, on ne refuse pas ces choses-là, j'en avais fait les frais. C'était au tour des autres, le mien était passé et Ouf ! Parce que franchement être nouveau, c'est marrant un moment après on se fait ch...on s'enquiquinne à mourir !
Je commençais à manger mon riz gluant en machant habilement sans m'en mettre partout : un exploit pour moi ! Quand je mangeais, j'avais l'habitude de ne me soucier de rien d'autre comme si je n'avais pas mangé depuis des années. En même temps quand on est affamé pendant des années, le fait de retrouver une alimentation comme ça, ça faisait plutôt du bien...Sérieusement, même ce riz gluant qui me paraissait infect n'était pas si mauvais que ça !

-N...non merci, je préfère manger toute seule, mais merci quand même, mon nom est Luka...Luka Azuki. Désolée de t'avoir dérangé.

Sur ces mots, elle tourna les talons et rejoint une table presque bondée. Bon Dieu ! Comment faisait-elle ? Elle n'était tout simplement pas une vampire taciturne et très, mais alors très chiante. Bon, d'accord mettre un vampire dans la Day Class, c'était pas malin, enfin c'était comme mettre un tigre dans l'enclos des lapins ou des gazelles : ça finit toujours par se bouffer le nez !
Je levais les sourcils, étonnée qu'elle ai refusée, puis reportais mon regard sur mon délicieux plat de riz gluant. Délicieux, ce mot changeait tout ! Je tapais doucement du pied sur le carrelage du réfectoire, pardon de la cantine, c'est comme ça qu'on l'appelait ici, et enfourchais une bouchée de riz.
C'était vraiment immonde ! Je me dépêchais de manger mon riz, essayant d'ingurgiter un minimum de choses. Je me servais un verre d'eau en évitant de faire un remix bis de Titanic. Je buvais d'une traite le liquide tiède. Beurk ! Pouvait pas faire de l'eau fraiche ce distributeur ?! Trop cher ? Pff, l'eau ça ce boit fraiche ou brûlante en thé, mais tiède c'est horrible. Je finissais mon riz -enfin presque- et déplaçais les soba sur le côté en en coupant un, juste pour faire style que j'en avais mangé. Mais c'était juste pour faire style car je n'y avais pas touché -sauf bien sur pour le décaler de mon assiette mais c'était pas directement-.
Je soupirais, me levais, repoussais ma chaise, soupirais une nouvelle fois et amenais mon plateau au paradis des plateaux..... : Le lavage ! M'enfin perso, j'aimais pas trop ça mais on s'en foutait !
Bref, je vidais toutes mes petites affaires dans les bacs munis d'affichettes avec de grosses lettres. Soit ils nous prenaient pour des idiots, soit ils avaient un sens de la logique très aiguisé, dit donc ces gens-là ! Nan mais franchement on allait pas jeter les déchets dans les bacs pour les assiettes ! Les élèves étaient peut-être un peu débiles et cramés sur les bords mais pas totalement illogiques et c*ns quand même !!
Je finissais de vider mon plateau et me retournais vers l'immense salle. Je m'avançais vers la sortie d'un pas décidé et au dernier moment je me retournais et glissais à l'oreille de Luka :

-Alors pas trop seule ?

Oh oui, c'était mesquin ! Je me redressais et avec un sourire me dirigeais vers la sortie, impériale, laissant seulement transparaître le demi-sourire flottant. Je balayais les mèches de mon visage d'un revers de main élégant et rajustais mon uniforme juste devant l'entrée. Puis, j'ouvrais la porte et sortait. Elle me viendrait sûrement me trouver ou du moins je l'espérais. Après tout, j'avais été tellement désagréable qu'elle viendrait peut-être essayer de me foutre une raclée. Ce qu'elle regretterais mais bon...
Une fois dehors, je m'étirais paresseusement et donnait du volume à mes cheveux en les secouant légèrement. Puis dans un sourire à moitié forcé, je m'appuyais au mur du réfectoire, juste à côté de la porte pour guetter quiconque en sortirait.

Enfin, Luka sortit, je m'étirais nonchalemment avant de la regarder faire une petit courbette :

-Je suis désolée si je t'ai causé du tort.

La jeune fille s'empourpra avant de marcher -le plus vite possible- vers le banc sous le grand cerisier.
Je haussais les sourcils. J'étais une pestiférée pour que l'on me fuit comme ça ? M'enfin, je n'allais pas me plaindre je n'aimais pas la compagnie.... Oui mais quand même, on n'avait pas à me fuir comme ça, je n'aimais pas ça. Quel manque de respect, quel toupet. Peuh ! Les jeunes de nos jours, c'était tous les mêmes !

*Pas moyen de trouver le juste milieu, c'était pas possible !*

Je me laissais glisser le long du mur jusqu'à m'assoir sur l'herbe en soupirant. Je sortais la montre de ma poche et regardait pendant quelques minutes les aiguilles tourner toujours dans le même sens par la droite ou plus simplement dans le sens des aiguilles d'une montre -sans blagues !-. Puis, fatiguée de regarder des bouts de métal faire la course, je fermais le clapet de ma montre de deux doigts avant de la remettre dans ma poche.
Je levais les yeux au ciel, comme à mon habitude pour regarder ce qui se passait dans ce vaste paysage aux couleurs si changeantes. Aujourd'hui, le ciel était d'une couleur bleu à faire pâlir tous les bonhommes bleus qui habitent autre part. Les rayons jaunes du soleil, éclairaient tous les paysages et ils se reflétaient dans les vitres du self qui les décomposaient. Raaaah ! La physique-chimie me suivait partout ! Va-t-en suppot de Satan !!
Je me levais en m'ébourrifant les cheveux de colère. Je n'aimais pas les cours et tout autour de moi me montraient qu'ils étaient utiles. Nan, c'était pas possible ! N'est-ce pas ? Cours et utilité dans la même phrase, c'était totalement dénué de sens !

*J'en ai marre !*

Oui, j'étais une fille assez répétitive : "J'en ai marre", "allons tuer des vampires" et "Regardons le ciel comme des gosses". Quel beau résumé de ma vie !
Je lançais un regard malicieux à Luka avant de la rejoindre d'une démarche lente et légère. Je m'asseyais sur le même banc à une bonne distance. Puis, je posais mes coudes sur mes genoux et regardait à l'horizon. Horizon qui devait s'arrêter là où je ne voyait plus rien. Traduction : le self était en face de moi, je regardais le self, donc je ne voyais pas derrière le self. Non, je n'étais pas encore Superman -Superwoman- ou Wonderwoman pour voir à travers les murs. Je soupirais, ça devait être la classe de voler avec une cape comme eux....Enfin, il me semble. Après, si la contrepartie c'est de sauver des gens qui hurlent de partout, fallait pas rêver, j''aurais dit Adieu à la cape et au vol.
Je jetais un regard en coin à Luka avant d'animer un peu la conversation qui était....qui n'était pas ! Du nerf, que diable !

-Tu es arrivée quand ici ? Et pourquoi as-tu choisie cette Académie ?

Je tournais un peu la tête vers elle, mais sans trop la regarder, on allait me prendre pour quoi après ? Une sadique voyeuriste qui aime traumatiser les nouveaux avec son regard insistant ?
Je laissais s'échapper un petit rire amer avant de reprendre ma contemplation de mon horizon très très...près.

Le silence tomba, triste, froid, il donna à cette heure censée être joyeuse un avant goût monocorde.
Le coin de mes lèvres se releva. Je m'en serais douté, qui veut parler de choses comme celles-ci avec une inconnue. Personne ! Mais bon, je l'avais fait ch...je l'avais ennuyer et pour être franche, je me sentais un peu coupable. Mais rien qu'un tout petit peu. J'allais pas non plus me jeter à ses pieds en lui hurlant de me pardonner. Faut pas rêver !
Nooon ! Il fallait faire passer lentement la pilule. Endormir la méfiance des gens est la meilleure solution. J'avoue que je préfère largement le "on fonce et tant pis pour les dégâts" mais arriver à son but par des moyens détournés ne peut pas être si mal que ça.
Le silence se fit pesant et je luttais pour ne pas hurler partout à m'en arracher les cheveux :

*Bon sang, je te parle ! Youhou ! Yuna appelle la Miss en face d'elle !*

Extérieurement, je restais très calme. J'avais toujours le regard perdu dans le vague en face de moi et je ne jetais que quelques regards curieux à ma camarade.
Enfin, la jeune fille me répondit d'une voix faible et bredouillante :

-Je...je suis arrivée ici, il y a moins d'une semaine, et... et ce n'est pas moi qui est voulu venir ici, ce sont mes parents, ma soeur est déjà ici, deux ans... deux ans plus tôt que moi. Je ne voulait pas venir ici, non.

Je lâchais un petit rire triste interrompu par ma voisine qui fondit en larmes.
Mes épaules s'affaissèrent....Elle qui avait une soeur, qui avait une famille et qui en plus était dans le même établissement que sa soeur osait pleurer ?!
Laissez-moi rire !
Qui aurait dû pleurer ? Celle avec tout ça ? Ou celle qui n'a ni famille, ni ami, ni personne sur qui s'appuyer ?
J'éttouffais un rire amer derrière mes mains et les remontaient le long du mon visage en soupirant.

Après tout, chacun à ses propres malheurs. Pour elle celui-là implique qu'elle pleure, et bien qu'elle pleure.
Bien que les miens ne soient pas du même acabit, elle n'a pas besoin de les savoir.
La plupart du temps, les gens ne savent pas relativiser et pensent que leurs problèmes sont pires que ceux des autres. Mais, il ne faut JAMAIS oublier que chaque personne qui peut s'assoir à côté de toi, a possiblement un passé bien trop lourd pour elle. Un fardeau dont elle ne peut se débarasser.

Allez savoir pourquoi mais cette jeune fille tout frêle, ne me ressemblait pas du tout dans cette attitude. Je n'avais pas l'habitude de dire ça.
Mais regardez-la, elle qui se décharge de son chagrin sur une inconnue comme quelque chose que je ne pourrais jamais faire, moi, celle que personne n'aime.
Je lâchais un second soupir lorsqu'entre deux hoquets, la jeune fille dit :

-Pa... pardon. C'est idiot de pleurer.

Je levais les yeux au ciel.

*Tu l'as dit !*

Au lieu d'une remarque bien clingante comme celles dont mes pensées étaient emplies, je sortais un paquet de mouchoirs et le tendit à ma camarade :

-Tiens, essuie tes larmes.

Bon d'accord, c'était pas un long discours mais ça ferait l'affaire. Je n'ai jamais été excellente pour consoler les gens. Je n'ai jamais été à l'aise avec les gens en général à vrai dire.

Je me levais et regardais mes pieds d'un air triste :

-Pleurer peut parfois aider à se sentir mieux mais n'oublie pas que ça ne résoud pas grand chose si tu ne te bats pas après....

Je lui fit un petit sourire avant de reprendre un peu concrite :

-Au fait, je m'appelle Yuna, Akiba Yuna ! Et toi ?

Spoiler:

Luka refusa mon paquet de mouchoir et je manquais de soupirer. Non, mauvais de soupirer, les gens au bord des larmes interprètente tout le temps ça mal ! Je le savais d'expérience.
Je posais un pied sur le banc, posais une main sur mon genou et regardais la jeune fille. Elle avait l'air tellement fragile. On aurait cru qu'elle avait besoin de quelqu'un toujours à ses côtés.
L'image de la petite fille toujours collée à ces parents refit surface et je tentais tant bien que mal de cacher mon malaise.

-Je m'appelle Luka Azuki, mais tu n'es pas obligée de m'écouter, c'est idiot de toute façon je fais toujours n'importe quoi et on se moque toujours de moi après en plus Tenika n'est toujours pas là....

C'était la deuxième fois qu'elle me disait son nom, mais je ne m'attardais pas sur ce détail. Elle était boulversée et quiconque aurait été à sa place aurait sûrement fait la même erreur.
Je ne voulais pas me moquer d'elle et encore moins qu'elle interprète mal mon rire et c'est pour ça que je cachais le rire naissant dans ma poitrine.
Elle se sentais totalement paumée dans l'Académie et elle ne trouvait pas sa soeur. Malgré que je sois insupportable et rebelle, je pouvais la comprendre. Je n'étais pas connue pour être à l'aise en société et il me semblait que c'était son cas aussi. C'était fou comme la vie s'amusait à nous renvoyer en pleine poire les réactions que l'on avait pu avoir dans sa propre vie. Comme j'avais dû être ridicule à toujours chercher mes parents ou Alan ! Bon sang, on ne changeait pas le passé mais peut-être que juste ce détail aurait évité à pas mal de gens de mon entourage de mourir. Je commençais à me refermer sur moi-même et mon regard s'assombrit.
Comme pour me rappeler à l'ordre, Luka se leva et me fit face avant de bafouiller :

-Je te dérange, pardon, je vais y aller, je ne veux plus ta causer de soucis.

Puis, non sans s'être refait une beauté improvisée -c'est à dire uniforme ajusté et cheveux en ordre-, elle tourna les talons et s'en alla....vaquer à ses occupations. Je n'avais strictement aucune idée d'où elle allait mais je savais qu'il ne servait à rien d'insister. J'aurais juste l'air d'une folle...Bon d'accord, certains me voyaient déjà comme ça mais si je pouvais l'évtier plutôt que l'on m'étiquette comme ça, ça m'arrangeais tout autant !

*On fait quoi maintenant ?*

J'avais la vague impression d'avoir été laissée en plan. Peut-être n'étais-ce pas qu'une impression.
Je lâchais enfin un soupir sans avoir peur de blesser quelqu'un. Après tout, j'étais encore une fois seule. Un peu comme d'habitude. Je commençais à m'accomoder à cette solitude permanente. Aussi détestable soit-elle, elle était aussi d'un grand secours.
Je levais les yeux au ciel et me mis en marche pour aller récupérer mon sac et m'installer dans un arbre bien confortable avant que la cloche sonne et que l'après-midi ennuyeuse commence...